Même si son nom ne résonne pas aussi fort que celui de l’Égypte, du Cameroun, du Ghana, du Nigeria, de l’Algérie ou de la Côte d’Ivoire, la Zambie est une identité remarquable du football africain. Notamment à la CAN, où son histoire n’a pas fini de s’écrire.
Une finale dès le départ
La Zambie fait partie de ces équipes qu’on qualifiera de très bonnes élèves. Dès sa première participation en 1974, elle n’a pas tardé à s’affirmer en atteignant la finale.
Sur le sol des Pharaons, Simon Kaushi est le premier buteur Zambien à la CAN. Face aux Ivoiriens, un but unique qui permettra à sa sélection de décrocher sa première victoire dans ladite compétition (1-0), deux jours avant la première défaite contre les Égyptiens (3-1).
Malgré l’égalisation de l’excellent Godfrey Chitalu, les Keke Eleven devront attendre de battre l’Ouganda pour passer. Un but d’Obby Kapita et le tour est joué. Les Cranes tombent, la Zambie passe en demi-finales, s’occupe du Congo (4-2), grâce à un triplé de Chanda, et rejoint la finale où les Congolais de Kinshasa les attendent de pieds fermes. Un choc pour deux matches qui le premier se soldant sur un nul (2-2), s’achèvera après le succès du Zaïre sur un doublé de Ndaye Mulamba (2-0).
Une autre finale 20 ans plus tard
Après la finale de 1974, la Zambie passera 20 ans en salle d’attente pour revivre de telles émotions. Sortie au premier tour en 1978 et 1986, elle jouera les quarts en 1992 et finira médaillée de Bronze en 1982 et 1990, avant la finale de 1994.
En Tunisie, emmenés par Kalusha Bwalya et Kenneth Malitoli, ancien sociétaire de l’Espérance de Tunis, les Boulets de Cuivre vont tout donner. Affaiblis par le crash d’avion du 27 Avril 1993 qui a décimé tout leur effectif, excepté Bwalya, bloqué par son club, ils reproduiront tristement le schéma de leurs aînés de 74, en perdant lors de l’ultime rencontre.
Vainqueur, le Nigeria mettra ainsi fin à l’invincibilité de son adversaire qui accroché par la Sierra Leone au début, va enchaîner avant de perdre, avec trois victoires de suite. La Côte d’Ivoire (1-0), le Sénégal en quarts (1-0) et le Mali en demies (4-0), seront ses victimes.
La victoire au troisième essai
Derrière l’épisode de la CAN 94, la Zambie ne jouera plus de finale jusqu’en 2012. Kalusha Bwalya patron de sa fédération, elle séchera ses larmes au Gabon, lieu du drame de 1993, en décrochant son étoile.
C’était écrit et les hommes de Hervé Renard l’ont bien compris. Le succès sur la Côte d’Ivoire, ils l’ont obtenu après avoir rendu hommage à leurs grands frères tragiquement décédés, à l’endroit où ils se sont échoués.
Inspirant, un geste réparateur qui permettra aux Zambiens de conclure un parcours sans fautes au cours duquel ils vont successivement battre le Sénégal (2-1), partager les points avec la Libye (2-2), venir à bout de la Guinée Équatoriale (1-0) et éliminer le Soudan (3-0) et le Ghana (1-0) en quarts et dans le dernier carré. Didier Drogba et son escouade au sol, c’est la fin, derrière la troisième place de 1996, d’une série sombre de 5 éliminations au premier tour, 1998, 2000, 2002, 2006 et 2008, et d’un quart de finale en 2010.
