La réussite n’a pas de secret pour lui. Footballeur, musicien, Gadji Celi est un Winner.
Gadji Celi en club
Saint-Joseph Gadji Celi est né le 1er Mai 1961 à Abidjan en Côte d’Ivoire. Milieu de terrain, il y a fait ses débuts au Stella Club d’Adjame entre 1980 et 1982, signant ensuite à l’ASEC d’Abidjan en 1983 où il reste 3 saisons et s’engage avec le FC Sète 34.
Trois autres années en D2 Française et c’est le retour au bercail pour le mythique numéro 7. À l’ASEC naturellement, sa seconde et ultime équipe jusqu’en 1992.
Gadji Celi en sélection
International, Gadji Celi a été capitaine des Éléphants de Côte d’Ivoire. Arrivé en 1984 en sélection, il a gravi les échelons sous ce maillot orange pour mériter ce brassard lourd à porter. L’échec de la CAN 1984 a notamment marqué ce leader qui en garde des souvenirs amers, oints de fétichisme et de querelles internes. La mauvaise image du football africain :
« Toutes les équipes africaines ont recours aux fétiches. Mais ce n’est pas ça qui fait le football. Avec les Eléphants, il n’y a pas, de toutes les compétitions auxquelles j’ai participé, de rendez-vous qui ait été aussi mystiquement préparé que la CAN Côte d’Ivoire 84. Même dans les avions qui nous emmenaient aux matches amicaux, il y avait des féticheurs », raconte la légende Ivoirienne à Infodrome.com :
« Une fois, on nous a envoyé un féticheur à l’entrainement. Il avait une bassine d’eau froide. Devant nous, il s’est mis à faire des incantations et au fur et à mesure qu’il se concentrait, l’eau bouillait. Après cela, on peut douter de son pouvoir ? Quelqu’un qui fait bouillir l’eau froide… Il y a aussi l’anecdote d’un autre féticheur venu avec un bœuf bien vivant. Mais qui va sombrer au rythme des incantations. On a vu le bœuf qui était en pleine forme tomber sous nos yeux. Nous avons fait tout cela, mais nous n’avons pas été qualifiés pour le second tour en 1984 ».
Cela dit, Celi reste convaincu que la cause de cet échec soit liée à un excès de confiance. « On a péché par deux choses : ‘‘ la trop grande confiance qu’on avait en nous et la trop forte pression du public. On avait gagné tous nos matches de préparation et son se croyait invincibles », regrette-t-il, malheureusement. La preuve que les incantations ont rendu les Pachydermes arrogants ?
Oui, non, la vérité du sport roi reste sur le terrain. La Côte d’Ivoire n’a pas été à la hauteur de l’événement et c’est ce que retiendra l’histoire. Celle que le King écrira au Sénégal 8 ans plus tard en décrochant la première CAN Ivoirienne. Un titre et des honneurs interminables :
« Chers amis de Sénégal 92, nous sommes honorés à nouveau par la FIF. C’est Dieu qui fait les choses », confiait Saint-Joseph, ému, en Août 2023, prêt à éviter à ses jeunes frères l’humiliation qu’il a connue il y a bientôt 40 ans :
« C’est en votre honneur que je suis honoré après 12 ans d’absence. Je suis en famille. Nous allons tous batailler ensemble pour remporter ce trophée ».
Le palmarès de Gadji Celi
Avant de soulever le plus grand des trophées africains, Gadji Celi remportera des titres en jaune et noir. Avec les Mimosas, il gagnera trois fois le Championnat Ivoirien en 1990, 1991 et 1992 et 2 Coupes Nationales en 1990 et 1991. 5 succès pour ce fabuleux métier qu’il a chanté durant sa grande carrière d’artiste à travers les opus suivants :
- (1986) Allez les Éléphants 1 Caire 86
- (1988) Allez les Éléphants 2 Maroc 88
- (1989) ET DIEU créa l’ASEC
- (1990) Allez les Éléphants 3 Alger 90
- (1991) Rassemblement MIMOS
- (1992) Allez les Éléphants 4 Sénégal 92
- (1993) Éléphants Story
Source : Africafootunited.com
