Les jours de Achour Chelloul à la présidence du conseil d’administration de la JS Kabylie sont comptés.
Demain, les actionnaires de la société sportive se réuniront en assemblée générale pour trancher certaines questions.
La principale étant l’augmentation du capital social du club. Une initiative prise par l’actionnaire majoritaire, Mobilis, dans l’objectif de mettre « hors service » les petits actionnaires. Ceux-ci doivent s’aligner, c’est-à-dire accepter de miser plus gros sinon s’exécuteront à vendre leurs parts à l’opérateur de téléphonie mobile qui deviendra du coup l’unique propriétaire. Une action proposée par Mobilis et qui a été applaudie par les supporters de la JS Kabylie, las de la gestion approximative et suicidaire suivie depuis quelques années. Une gestion qui a résulté un défi global estimé par Chelloul en personne à 300 milliards de centimes de dinars, l’équivalent de 210.000 euros. Ce qui ne représente qu’une minuscule somme d’un gouffre qui a déjà coûté à l’actionnaire majoritaire quelques 600 milliards de centimes de dinars (420 mille euros environ) dès son arrivée.
Au lendemain de cette AG des actionnaires, le changement promis par Mobilis interviendra
Selon nos informations, c’est jeudi que les premières décisions prendront forme.
L’intronisation de deux noms qui résonnent fort en Kabylie sera annoncée.
Si pour Hakim Medane, annoncé au poste de directeur sportif, tout est OK, la question demeure entière quant à la désignation de l’ancien ministre de la jeunesse et des sports, Lhadi Ould-Ali au poste de DG de la SSPA.
Approché par les décideurs de Mobilis, Ould-Ali ne fait pas l’unanimité auprès de certains groupes de supporters et d’anciens joueurs de la JSK qui lui reprochent notamment d’avoir abandonné le club quand il était au pouvoir.
Cette réticence est d’autant plus aggravée par le vécu politique de Lhadi Ould-Ali en tant que figure emblématique du MCB(mouvement culturel berbère) qui a fini par rejoindre le comité de campagne de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika. Un « transfert » qui l’a discrédite aux yeux de nombreux défenseurs de la cause amazighe. Un mouvements dont la JSK est devenue le porte flambeau et une référence du temps de Lounes Matoub, fervent supporter des Canaris.
Dans l’esprit de Mobilis, le projet doit prendre fin rapidement pour aboutir à « moyen terme ». Ce qui signifie que Medane doit lancer son chantier immédiatement en cherchant les bons profils parmi les entraîneurs, joueurs en même ses proches collaborateurs. De quoi en faire une institution, pas un insignifiant club de quartier.