Des rumeurs circulent depuis quelques jours sur la réhabilitation des deux ex-présidents de la fédération algérienne de football exclus lors de la dernière assemblée générale. Est-ce vrai et est-ce possible ?
L’exclusion des deux présidents de la Fédération algérienne de football ayant précédé l’actuel premier responsable de l’instance fédérale, Walid Sadi, lors de la dernière assemblée générale ordinaire, qui a eu lieu le samedi 25 mai 2024, continue de susciter le débat et des interrogations. Surtout qu’une rumeur a circulé ces tous derniers jours sur une éventuelle réhabilitation des deux ex-dirigeants, Amara Charaf-eddine et Djahid Zefizef, après leur exclusion de l’assemblée générale qui, faut-il le préciser, n’a fait l’objet d’aucune communication de la part de la FAF.
Est-ce vrai et est-ce possible ? Beaucoup s’interroge également sur cette décision qui n’a, jusqu’à ce jour, pas été notifiée aux concernés.
Contacté par Africa Foot United, Djahid Zefizef s’est dit non au courant de cette décision, lui qui n’a pas pris part à la dernière assemblée générale ordinaire en raison d’obligations professionnelles, en sa qualité de commis de l’Etat. Quant à cette histoire d’exclusion, Zefizef n’a même pas voulu la commenter, se contentant de nous dire qu’il s’est mis vraiment en retrait du football depuis son départ de la fédération, en juillet 2023.
Par ailleurs, des spécialistes en juridique estiment que ce qu’a fait la FAF lors de l’assemblée générale est soit illégale, si elle a adopté le nouveau texte du décret exécutif n°14-330 fixant les modalités d’organisation et de fonctionnement des fédérations et leur statut-type, modifié et complété, alors qu’elle ne s’est pas encore mise en conformité avec le nouveau texte comme le reste des autres fédérations ; ou bien elle a fait une mauvaise interprétation de ses propres statuts en confondant implicitement ou par incompréhension pour des intentions bien précises entre membre de la fédération et membre de l’assemblée générale.
Charaf-eddine et Zefizef, en leur qualité d’ex-présidents, ils restent membres de l’assemblée générale, malgré leur démission. Laquelle démission les empêchera de briguer un nouveau mandat à l’avenir, mais pas plus car ils demeurent es-qualité membres de cette même assemblée générale, contrairement à d’autres cas de figure tel qu’un club de Ligue 1 professionnelle qui, aujourd’hui, est membre, mais s’il rétrograde, il perd ce statut.
C’est dire que cette affaire d’exclusion n’a toujours pas révélé ses secrets, et ses retombées ne jouent pas en sa faveur, surtout s’il advient que le membre Amara Charaf-eddine n’est plus membre de l’AG, sa présence et son vote lors de l’assemblée générale élective du 21 septembre 2023 annulerait systématiquement l’élection de Walid Sadi.
La FAF ne fait que s’enfoncer dans son propre piège, celui de pratiquer la politique de l’exclusion et de la chasse aux sorcières qui, historiquement, n’a jamais été payante.