On est bien tenté de reprendre le fameux clash de l’ex-sélectionneur national Rabah Madjer en direction de certains médias qui n’arrêtent pas de propager le mensonge et la discorde autour de l’équipe nationale.
‘’Taisez-vous !’’, une phrase restée dans les annales du football, lorsque Rabah Madjer, alors sélectionneur national, avait clashé un journaliste qui le titillait indirectement en conférence de presse après avoir posé une question à Ryad Mahrez.
Autre temps, autre mœurs. Si à l’époque, c’est Madjer qui a eu pour son grade car les médias et l’opinion en général estimèrent que le coach national devait garder son calme et son sang-froid, et ne pas s’exposer de la sorte, aujourd’hui, on est bien tenté de lancer cette même phrase à la face de tous ceux qui n’arrêtent pas de semer la discorde et d’entretenir le malaise au sein de l’équipe nationale.
Cela fait longtemps que la sélection n’a pas vécu une atmosphère aussi malsaine que cette fois-ci, à la veille d’un stage important et deux matchs qualificatifs pour la Coupe du Monde 2026, contre la Guinée (le 6 juin à Alger) et l’Ouganda (le 10 juin à Kampala).
En plus d’une communication chaotique de la part de la fédération algérienne de football, cette dernière a laissé le champ libre à ses sous-traitants attitrés de créer la fitna avec toutes ces histoires fomentées autour de la non-convocation de deux cadres des Verts, Ryad Mahrez et Youcef Belaïli.
‘’Taisez-vous’’, est adressé à ce commentateur basé à Doha qui ne rate pas une pour venir mettre son grain d’embrouille, d’abord en annonçant avant le sélectionneur Vladimir Petkovic l’absence de joueurs, ensuite en s’attaquant par procuration à Belaïli, en annonçant faussement sa sanction par la FIFA, puis à Mahrez, en voulant lui donner la leçon.
De quoi je me mêle ! Relayé par d’autres pseudo-journalistes, le commentateur de Doha a rajouté une autre couche en tentant de remettre en cause le premier communiqué du Mouloudia d’Alger qui a rassuré les supporters et donné la bonne information concernant cette missive de la FIFA et le petit ‘’litige’’ qui concernait Belaili, d’ailleurs vite réglé en l’espace de 48h00.
Ne s’arrêtant pas là dans sa quête de déstabiliser la sélection et de provoquer les Mouloudéens, le commentateur est allé sur un autre terrain, celui de ‘’faire la leçon’’ à un Belaïli, passé pour un indiscipliné. Et vlan de nouveau, cette fois c’est le président du MC Alger, Hakim Hadj Redjem qui répliqua sèchement, en exhibant les stats de son numéro dix depuis le début de la saison.
Une réponse également à Petkovic que ses employeurs ont entrainé sur un terrain dangereux, celui de porter des jugements sur un joueur sans l’avoir côtoyé et encore moins géré directement dans son effectif.
Le capitaine des Verts et également champion d’Afrique 2019, continue-lui aussi de faire l’objet d’attaques malsaines, lui faisant porter la responsabilité de ne pas avoir répondu à la sélection, alors que dans un post, publié sur son compte personnel, il a expliqué clairement les choses.
Connaissant Riyad Mahrez, c’est la première fois depuis 2014 qu’il réagisse de la sorte, pour la simple raison que c’est la première fois qu’il se retrouve confronté à une telle situation, alors que tous les sélectionneurs qui sont passés par là, n’ont jamais eu à faire à un garçon exemplaire sur et en dehors du terrain. Et ils sont nombreux les Hallilhodzic, Gourcuf, Rajevac, Leekens, Alcaraz, Madjer et Belmadi, qui ont apprécié Mahrez, l’homme et le joueur.
‘’Taisez-vous !’’ à tous ces charlatans des plateaux TV qui, sournoisement, demandent à Mahrez de s’affranchir et d’être libre de ses actes et de ses paroles. Suivez notre regard, des insinuations qui visent un certain … Belmadi ! Encore lui. Une réelle obsession.
Mais quel niveau, et quelle bassesse. Mahrez qui a géré toute sa carrière, qui l’a amené là où il est aujourd’hui, soit parmi les plus grandes stars du football mondial, se laisse berner ou mener par la main. Arrêtons le massacre contre nos champions et nos légendes.
La tournure de ses événements vécus la veille de ce stage devrait aussi donner, malheureusement, à réfléchir aux autres joueurs sur la façon dont ils risquent d’être traités à l’avenir. Car jeter en pâture des internationaux de la trempe de Mahrez et Belaïli, pour tout ce qu’ils représentent et tout ce qu’ils ont réalisé, est un jeu dangereux et un message que les autres joueurs, notamment les jeunes, vont vite percevoir.
De plus, l’autre message capté, c’est que le pouvoir décisionnel échappe apparemment au sélectionneur Petkovic qui se soumet pleinement aux directives de ses employeurs, alors qu’un sélectionneur qui se respecte et qui impose sa méthode, doit avoir les pleins-pouvoirs techniques, sinon il est cuit. Et c’est la sélection nationale qui en fera les frais.
