En dehors des postes de quatrième officiel et d’assistant vidéo, aucun arbitre africain (assistant inclus) n’a été désigné pour officier lors d’un match de la phase à élimination directe de la Coupe du Monde Qatar 2022.
Depuis la fin de la phase de groupes, le Mondial Qatar 2022 est quasiment fini pour les officiels africains (sans compter le Marocain Redouane Jiyed, le seul Africain assistant vidéo de la compétition). En effet, des huitièmes à la finale, en passant par les quarts, les demis et le match de classement, Mustapha Ghorbal et Victor Gomes, sont et resteront les seuls à apparaître encore sur une feuille de match.
L’Algérien a été quatrième officiel lors du huitième Japon – Croatie (1-1 ; 1-3 après tab), et du quart Croatie – Brésil (1-1 ; 4-2 après tab). Le Sud-Africain a quant à lui été quatrième officiel à l’occasion du quart Pays-Bas – Argentine (2-2 ; 3-4 après tab). Autrement dit, ces deux derniers ont été cantonnés à des postes non décisionnels.
Les autres arbitres du continent (Bakary Gassama, Salima Mukansanga, Maguette Ndiaye et Janny Sikazwe) et tous les assistants africains (Mahmoud Abouelregal, Djibril Camara, Abdelhak Etchiali, Mokrane Gourari, Arsenio Marengule, Elvis Noupue, El Hadji Samba, Zakhele Siwela) n’ont pas, et n’officieront plus lors de cette compétition.
Les Européens omniprésents
Cette mise à l’écart des hommes en noir africains est curieuse. En effet, le fait que seuls deux pays du continent aient franchi la phase de groupes (Maroc et Sénégal), et que seul le Maroc ait passé les huitièmes, devait en principe jouer en leur faveur, le risque d’affinité avec les équipes encore en lice étant moins important pour eux.
Et pourtant, la commission de désignation des arbitres de la Fédération internationale de football association (FIFA), dirigée par l’Italien Pierluigi Collina, a continué à porter ses choix en majorités sur des arbitres européens, malgré la présence majoritaire des pays du vieux continent aux différentes étapes de la phase à élimination directe.
D’ailleurs, c’est un trio polonais qui officiera en finale (Argentine – France), avec un Américain en quatrième officiel. Le match de classement a quant à lui été attribué à un trio qatari (certainement pour récompenser le pays organisateur), avec un Brésilien comme quatrième officiel. Cette mise à l’écart des arbitres africains est-elle volontaire ou anodine ? A monsieur Collina de répondre.