La décision de faire jouer la demi-finale de Coupe d’Algérie entre le MC Alger et le CS Constantine, prévue mardi à Oran, à huis-clos, a, apparemment fait bouger les lignes.
La frustration qui a gagné les supporters des deux camps, algérois et constantinois, et l’image peu reluisante donnée sur ce que devait être une véritable fête du football algérien, surtout dans une épreuve qui ne porte pas son cachet de populaire pour rien, a donné à réfléchir aux parties concernées.
Les présidents des deux clubs ont appelé à mettre terme à ce conflit né il y a six ans lorsque des esprits malintentionnés avaient comploté pour faire jouer le match JS Kabylie – MC Alger, comptant pour les demi-finales de la Coupe d’Algérie, au stade Chahid Hamlaoui de Constantine, ce qui a provoqué de graves incidents entre les supporters du Mouloudia avec ceux du CSC et entraîné la mort d’un supporter et engendré plusieurs blessés.
Depuis cette date, les supporters des deux clubs sont interdits de déplacement entre Alger et Constantine, pour éviter tout dérapage, jusqu’à cette demi-finale de Coupe d’Algérie 2024, qui a posé problème. Car, si en championnat la solution de facilité est vite trouvée puisque chaque galerie reste chez elle lorsque l’équipe se déplace, en Coupe ce n’est pas le cas puisque le match doit se dérouler sur terrain neutre.
Intervenant sur la radio nationale ce vendredi matin, le président du MC Alger, Hakim Hadj Redjem a regretté cette situation et a invité les deux galeries de mettre fin à cette fitna et ‘’enterrer une hache de guerre’’ qui n’a pas lieu d’exister.
La sagesse doit l’emporter entre les enfants d’un même pays que le sport-roi doit rassembler et non pas susciter des conflits inutiles qui arrangent certains cercles avides de jouer aux pyromanes et à créer le désordre public.
D’ailleurs, les différents présidents de fédération qui se sont succédé ont toujours dénoncé le comportement de certains dirigeants et acteurs du football qui, à travers leurs déclarations intempestives, irréfléchies et provocatrices, ont suscité la haine entre les jeunes supporters d’une même nation.
Les réseaux sociaux aidant, de mauvais esprits ont plus semé la discorde que de la retenue, surtout en recourant à de la manipulation, en usant et en abusant de cette histoire de doyenneté entre les deux clubs. L’année dernière, Soussou Boulhabib, alors président du CSC, avait appelé à un apaisement et l’organisation d’initiatives pour régler ce problème entre deux grands clubs.
Durant les dernières heures, des appels sur les réseaux sont lancés pour organiser un rapprochement entre les deux galeries et en finir avec cette guéguerre, que même la FAF compte y contribuer.
Espérons que ce ne seront pas des paroles en l’air et qu’une fois le match de demi-finale terminé, tout le monde retombera dans ses travers.