Avram Grant sera parmi la vingtaine d’entraîneurs présents à la CAN 2023 en Côte d’Ivoire. Et pour y parvenir, l’israélien a réalisé un gros coup. Il fait revenir la Zambie dans la compétition pour la première fois depuis l’unique sacre des Chipolopolos en 2012. Cependant, que savoir de cet entraîneur au parcours singulier ?
Avram Grant est un entraîneur de football israélien, né le 6 mai 1955. C’est l’un de ceux qui ont fait bonne impression dans le championnat anglais. Malgré plus de 50 ans de carrière, il continue d’accumuler les expériences. La prochaine sera la CAN 2023. C’est surtout l’un des rares à avoir commencé ce métier tout petit.
L’étape israélienne pour se faire un nom chez soi
Avram Grant s’est lancé dans le coaching assez tôt (18 ans). De 1972 à 1986, il a travaillé en tant qu’assistant au sein de l’équipe du Hapoel Petah Tikva en Israël. Il est notamment resté avec la section U19 du club. Assez longtemps pour faire ses preuves et mériter la confiance des dirigeants. Il prend les rênes de l’équipe première en juillet 1986. C’est donc parti pour cinq ans de collaboration et surtout la renaissance du Hapoel Petah Tikva. Sa nomination a quelque peu rehaussé le club. Sous Avram Grant, le Hapoel Petah Tikva refait surface dans les compétitions domestiques. En sont pour preuves les deux titres de vainqueur de la Coupe de la Ligue israélienne en 1990 et 1991. Ceci sans oublier la finale perdue en Coupe d’Israël (1991).
Après cette étape où il a eu le temps de confirmer, Avram Grant a rejoint le Maccabi Tel Aviv pour passer à la vitesse supérieure. Dans ce club qui est l’un des plus ambitieux et exigeants du pays, il a laissé des traces. Pour sa toute première saison avec le Maccabi Tel Aviv, Avram Grant décroche le titre de champion d’Israël en 1992. Quelques années plus tard, il a récidivé avec la même équipe en 1995. Mais avant, il a remporté plusieurs autres compétitions. C’est le cas de la Coupe d’Israël (1994) et la Coupe de la Ligue israélienne (1993). Quatre titres et une finale perdue (Coupe d’Israël 1992), le bilan est satisfaisant en 4 ans de service, mais Avram Grant s’en va.
Le technicien israélien reste dans le même championnat, mais désormais sous les couleurs du Hapoel Haifa qu’il a rejoint en juillet 1995. Cette étape n’a pas vraiment payé. Au bout d’une saison, il change de cap pour revenir au Maccabi Tel Aviv en 1996. Ce deuxième passage s’est étendu sur quatre ans et a permis à Avram Grant de remporter une nouvelle fois la Coupe de la Ligue israélienne (1999), pas plus.
Ensuite, le jeune entraîneur d’Israël a signé en faveur de l’équipe du Maccabi Haïfa. Entre 2000 et 2002, il a eu le temps de mettre à jour son palmarès. Ce sont deux titres de champions d’Israël (2001, 2002) et un autre de la Coupe de la Ligue israélienne (2002). Cette étape est l’avant-dernière pour Avram Grant avant de quitter le pays, puisqu’il a par la suite pris les rênes de la sélection de l’Israël. Ce qu’on peut dire de son passage chez les Bleus-Blancs entre 2002 et 2005, est qu’il a frôlé la qualification pour la Coupe du monde 2006. Lors des éliminatoires, l’Israël n’a perdu aucun matchs en réalisant 4 victoires et 6 résultats nuls. Mais ce n’est pas assez, car la sélection israélienne a terminé 3e derrière la France et la Suisse.
Directeur technique, directeur sportif et manager, Grant a tout essayé en Angleterre
Technicien de football très connu dans son pays, Avram Grant a décidé de s’exporter. Il pose ses valises en Angleterre. Sa première fonction est de travailler en tant que directeur technique du FC Portsmouth (2005-2007). L’Israélien débarque ensuite chez les Blues de Chelsea, d’abord comme directeur sportif, puis en tant qu’entraîneur plus tard. Tout ceci entre juillet 2007 et mai 2008, mais déjà suffisant pour laisser des empreintes. Il était près de gagner a terminé 2e de Premier League (2007-2008), puis a perdu deux finales en Ligue des champions et en Coupe de la Ligue en 2008.
En octobre 2009, Avram Grant revient en Angleterre. Il a renoué avec le FC Portsmouth. Cette nouvelle collaboration s’est étendue jusqu’en juin 2010, avant celle avec West Ham (juillet 2010 à mai 2011). L’entraîneur israélien quitte l’Angleterre.
Serbie, Thaïlande, Inde…Avram Grant vers d’autres cieux
L’aventure continue pour le technicien israélien. Après l’escale anglaise qui lui a pris plusieurs années sans titre remporté, Avram Grant s’installe en Serbie. Il est recruté par le Partizan Belgrade en janvier 2012. En quelques mois seulement, l’ancien entraîneur de Chelsea finit champion de Serbie avec le club. Mais il s’en va tout juste après. Dans son aventure, Avram Grant arrive en Thaïlande où il a travaillé en tant que directeur technique de Police Tero FC (janvier à novembre 2014), puis en Inde avec NorthEast United FC (2018). Mais entre-temps, il a atterri en Afrique.
Magnifique, mais regrettable expérience avec les Black Stars du Ghana
Avram Grant est intervenu en Afrique pour la première fois en 2014. Il a travaillé avec les Black Stars du Ghana pendant trois ans, soit jusqu’en 2017. Une période au cours de laquelle il a eu le privilège de prendre part à deux éditions de la CAN. En 2015, il a presque réalisé le coup parfait. L’Israélien a conduit l’équipe ghanéenne en finale. Mais malheureusement pour lui, les Black Stars se sont inclinés lors des tirs au but face à la Côte d’Ivoire (9-8). Toutefois, il revient lors de l’édition suivante en 2017. Rien de mieux en termes de résultat final, puisque les Ghanéens ont perdu la demi-finale contre le Cameroun (2-0) et la 3e place face au Burkina Faso (1-0).
La Zambie pour retenter le coup
Si l’expérience ghanéenne s’est soldée par un échec douloureux à chaque occasion, Avram Grant revient avec une nation qui a fait ses preuves récemment. Vainqueure de la CAN 2012, la Zambie n’est plus jamais revenue dans la compétition. Mais elle sera au prochain rendez-vous en 2024. C’est une nouvelle aubaine pour Avram Grant qui va tenter de soulever enfin le trophée. Pour lui qui a atteint les demi-finales à deux reprises en autant de possibilités, cela n’est pas à écarter. Comme on le dit, jamais 2 sans 3, la troisième fois pourrait donc être la bonne pour le sélectionneur des Chipolopolos.
