En Côte d’Ivoire, le Cameroun participera à sa 21e CAN. L’occasion pour lui de mettre toute sa puissance en évidence. En l’occurrence, celle d’un pays qui a été champion d’Afrique 5 fois en 20 éditions. Soit un ratio d’une victoire toutes les 4 participations.
Grand en club mais pas encore en sélection
La première fois que le Cameroun s’est assis sur le trône de l’Afrique, c’était lors de la première édition de la Ligue des Champions de la CAF en 1965. Oryx de Douala de Samuel Mbappé Léppé venait alors à bout du Stade Malien de Salif Keïta et devenait le premier possesseur de la C1 africaine.
Dans l’histoire, l’équipe du Maréchal sera imitée plus tard par le Canon de Yaoundé en 1971, 1978 et 1980, et l’Union de Douala en 1979. Les Mekok Megonda en 1979 et les Nassara en 1981 remporteront également la Coupe des Coupes comme le Tonnerre de Yaoundé en 1975. 8 titres continentaux en tout pour zéro en équipe nationale. Un paradoxe…
Entre 1965 et 1981, période des succès internationaux de ses écuries, le Cameroun jouera seulement 2 Coupes d’Afrique des Nations. En 1970 au Soudan, les coéquipiers d’Emmanuel Koum, premier buteur Camerounais à la CAN, un doublé pour un succès sur la Côte d’Ivoire (3-2), sont sortis au premier tour, et en 1972 à domicile, Baptiste Ndoga et les siens ont fini avec la médaille de Bronze. Une distinction décrochée aux dépens du Zaïre (5-2), après une élimination en demies par le Congo (1-0), futur lauréat.
Glorieuses, les années 80
Pour revoir le Cameroun à la CAN, il faudra attendre 10 ans. En 1982, Thomas Nkono et compagnie foulent le sol Libyen pour ne pas passer les poules. Bloqués par 3 nuls face à la Tunisie (1-1), le Ghana (0-0) et la Libye (0-0), les Lions Indomptables se tourneront vers Abidjan pour entrer dans une autre dimension deux années plus tard.
De 1984 à 1988, le Cameroun atteindra une finale en Égypte en 86 et gagnera 2 CAN en 84 et 88, respectivement chez les Ivoiriens et les Marocains. 2 succès qui attendront 12 ans pour se reproduire, en 2000 au Ghana et au Nigeria, et en 2002 au Mali, au grand dam des Super Eagles (2-2, 5-3 aux t-a-b) et du Sénégal (0-0, 3-2 aux t-a-b). Intervalle marquée ceci dit, par une absence en 1994, 2 sorties en phase de groupes en 1990 et 1996, un quart en 1998 et une demie en 1992.
2017, la cinquième étoile
En 2003 en France, le Cameroun sera frappé par un deuil. À Gerland, le stade de l’Olympique Lyonnais où il a joué, Marc Vivien Foé va rendre l’âme au centre de la pelouse. Les Camerounais battent la Colombie (1-0) et se qualifient pour la finale de la Coupe des Confédérations, qu’ils perdront contre les Bleus.
Des larmes, de la solidarité entre vainqueurs et vaincus : une longue période de disette pour le drapeau vert, rouge et jaune du mythique numéro 17. Jusqu’au Gabon, les champions olympiques 2000 ne vont plus rien soulever : jusqu’à ce superbe but de Vincent Aboubakar contre l’Égypte en 2017. 2-1, la cinquième étoile est dans la sauce.
Retour progressif
Au sommet, le Cameroun ne restera pas longtemps. Dès 2019, il perdra sa ceinture en Égypte, mis K.O par le Nigeria en huitièmes (3-2). Un résultat amélioré en 2022 sur ses installations, par une campagne mémorable qui s’arrêtera à la petite finale. Écartés par les Égyptiens dans le dernier carré (0-0, 4-1 aux t-a-b), André Onana et ses coéquipiers s’adjugeront la troisième place en renversant le Burkina Faso (3-3, 5-3 aux t-a-b), qui menait pourtant 3-0.
Source : Africafootunited.com
