Après ls présidents de clubs, le président de la Fédération algérienne de football, Walid Sadi, réunit aujourd’hui les arbitres de l’élite pour – encore une fois – serrer les boulons à quelques journées de la fin de la saison.
A six journées de la fin de la saison, la pression monte d’un cran et elle était perceptible lors de la dernière réunion des présidents des clubs de la Ligue 1 professionnelle à laquelle a appelé le premier responsable de la Fédération algérienne de football, Walid Sadi, jeudi au siège de son instance. Il faut avouer que la multitude des fautes arbitrales a, une nouvelle fois, suscité les polémiques et les critiques acerbes à l’encontre de la Commission fédérale de l’arbitrage (CFA) et son responsable des désignations Mehdi Abid-Charef.
Les promesses affichées à maintes reprises en début de saison par le président de la FAF après avoir changé l’équipe de la CFA, ne semblent pas changer le cours des rencontres ni le mode de gestion de cette structure ‘’sensible’’ qui fait l’objet de toutes les convoitises des équipes fédérales qui se sont succédées à la tête de la fédération.
Souvent soumis à un environnement difficile et à une multitude d’influences, les arbitres ont du mal à se distinguer, y compris pour ceux dont la renommée est d’ordre international où ils parviennent à se hisser à un autre niveau.
Le bureau fédéral, par l’entremise de la CFA, n’a trouvé aucune autre solution que celle de convoquer les arbitres à chaque levée de bouclier des clubs ou face à des fautes flagrantes commises et dont les images de la télévision sont sans équivoque, comme c’est le cas de l’arbitre Abdelmoumen Touabti tout récemment lors du match MC Oran – CR Belouizdad qui lui a coûté une suspension avant une éventuelle sanction. Mais est-ce la panacée, alors que les stages d’arbitres et les cycles de formation pour le corps arbitral sont depuis toujours soutenus ? Certains, voient les raisons ailleurs que sur le plan technique des arbitres.
Boussafeur pour quoi faire ?
Lors de la réunion avec les présidents et dirigeants des clubs de la Ligue 1, le président Sadi a promis de secouer encore une fois ls arbitres, et c’est ce qu’il compte faire ce lundi au Centre technique national de Sidi Moussa. Mais avant, il a annoncé que la CFA allait être renforcée par Mourad Boussafeur, le secrétaire général de la Ligue de football professionnel (LFP). Mais sans donner des explications et encore moins le rôle que va apporter un administrateur et un juriste (avocat) de formation à la commission des désignations.
D’aucuns, se sont interrogés sur l’apport et le rôle de Boussafeur dans la désignation des arbitres. Est-ce pour aiguiller lesdites désignations en fonction de facteurs non maitrisées par la CFA ? Ou bien pour d’autres missions que seules l’intéressé et le bureau fédéral qui l’a désigné le savent ?
Toujours est-il que la Sadi compte (re)hausser le ton et menacer de sanctions lourdes, allant jusqu’à la radiation, tous les arbitres auteurs de bourdes monumentales voir de soupçons sur leur manière d’officier une rencontre.
Les observateurs assidus du milieu de l’arbitrage, estiment que ces sorties ne sont que gesticulations et une sorte de fuite en avant. Pis encore, tous ceux dénoncent l’arbitrage et les arbitres risquent gros à l’image de Samir Zaoui, l’entraîneur du SKAF Khemis qui a pris pour six mois de suspension pour avoir parlé de ‘’corruption’’ ! Même les relais médiatiques de la FAF se sont couchés, alors qu’habituellement ils étaient les premiers à enflammer par leurs critiques et dénigrements la CFA et la fédération.
Ce qui est certain, c’est que Mehdi Abid-Charef sera soumis à une grosse pression et risque même son poste en cas d’autres bévues et plaintes de la part des clubs, en attendant la mise en place de la VAR à partir de la saison prochaine 2024/2025 qui selon, le président Sadi, résoudra en grande partie les problèmes de l’arbitrage, ce qui est moins évident quand on sait que les problèmes sont ailleurs.
