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Agents-FIFA – Algérie : Deux examens, très faible taux de réussite et une … réforme en pointillé !

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Voilà un sujet dont on ne parle pas souvent, mais dont les acteurs font partie prenante et intégrante du milieu du football : les agents de joueurs, ou plus explicitement les agents-FIFA. Entre réforme promise et marché opaque, le ballon rond roule toujours sur des liasses d’argent !

Le transfert des joueurs, un marché opaque

En cette journée printanière du 19 avril 2023, ils étaient une soixantaine de candidats à avoir pris place dans l’une des salles de conférence de l’hôtel Sheraton Club des Pins, à Alger. La Fédération algérienne de football organisait alors un examen pour les agents-FIFA sous l’égide de cette dernière à travers des inscriptions sur une plateforme dédiée à cet effet. Pour réussir cet examen, s’inscrivant dans la nouvelle démarche réformiste de la FIFA, il fallait potasser un gros document de 500 pages. A l’échelle mondiale, ils étaient 9207 agents concernés, avec un taux de réussite à l’examen de 32,6% et où l’Algérie est mal classée. Au final, deux candidats seulement sur la soixantaine avaient réussi à décrocher leur licence d’agent, pour le reste ils devaient repasser en septembre de la même année, toujours dans le cadre du programme FIFA Football Agent Regulation (FFAR). Sauf qu’en septembre, ils n’étaient qu’une vingtaine et dont les résultats n’ont toujours pas été communiqués. Décidée le 16 décembre 2022, cette réforme de la FIFA du métier d’agent devait rentrer en vigueur le 1er octobre 2023, mais l’instance présidée par Gianni Infantino a décidé le 30 décembre dernier de la suspendre provisoirement en raison du nombre important de recours en justice.

Des millions de dinars brassés, mais qui profitent à une minorité

A la Fédération algérienne de football, la réforme pour aller vers un système plus juste et transparent comme le souhaitait la FIFA, est restée sans suite, ouvrant les portes pour un marché brassant des millions de dinars, mais profitant à une minorité. L’absence de données et d’une étude réelle sur le marché des transferts en Algérie, laisse croire que toutes les transactions sont permises et tous les coups sont possibles, malgré les décisions apportées, notamment la nouvelle régulation de limiter les commissions entre 3 et 6% du salaire annuel pour l’agent du joueur et/ou du club acheteur, et le plafonnement à 10% de l’indemnité de transfert de la part de l’agent représentant le club vendeur. En matière de chiffres, la FIFA avance un montant de 812,1 millions d’euros sur les transferts de joueurs et entraîneurs en 2023, soit une augmentation de 42,5% par rapport à 2022. En Algérie, le métier d’agent n’est ni organisé, ni structuré, alors qu’ailleurs des syndicats et des organisations professionnelles sont nés pour défendre les intérêts auprès de la FIFA et des différents associations nationales, surtout auprès des organes juridictionnels.

Conflit d’intérêt à la FAF

Parmi les premières décisions prises par le bureau fédéral de la FAF au lendemain de l’élection de Walid Sadi, la désignation d’Abdelhalim Himour en qualité de chargé de la prospection de jeunes établis à l’étranger. Or, en lieu et place d’une entité structurée rattachée à la direction technique nationale comme ce fut le cas avec l’organe FAF Radar, cette mission ô combien sensible et importante, a été confiée à une seule personne avec tout ce qu’elle comporte comme conflits d’intérêts puisque Himour est connu pour être un agent de joueurs et chercheurs de jeunes talents. Pis encore, cette fonction ne peut s’accommoder avec le métier d’agent qui, lui, est réglementé par ailleurs. Cette situation n’a offusqué personne, et encore moins la tutelle, le Ministère de la jeunesse et des sports dont la réglementation interdit entre autres tout conflit d’intérêt et les incompatibilités.

Dans l’attente de ce que décidera la FIFA

Cela fait une année que la FIFA a transmis à ses différentes associations-membres, à travers la circulaire n°1827 du 6 janvier 2023, le Règlement sur les agents de la FIFA qui a été approuvé par le Conseil de l’instance mondiale de football lors de sa séance du 16 décembre 2022. Ce règlement vise à faire en sorte que les agents exercent leurs activités conformément aux objectifs fondamentaux du système des transferts, notamment en ce qui concerne l’intégrité du football dans son ensemble, tout en mettant en place des normes professionnelles et éthiques minimales autour de la profession. Cependant, la suspension provisoire de l’application de l’entrée en vigueur du règlement, qui régit la fonction d’agent dans le cadre du système international des transferts et qui s’applique à l’ensemble des accords de représentation de dimension internationale, ne peut entraîner automatiquement l’abrogation du Règlement de la FIFA sur la collaboration avec les intermédiaires. L’attente est aussi du côté de la Cour européenne qui devait se prononcer en ce début de l’année 2024 après la montée au créneau de plusieurs organisations et d’agents contestant le plafonnement des commissions qui, selon eux, entraveraient les lois européennes sur la libre concurrence. Wait and see.

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