Les autres gagnants des répercussions positives de cette CAN 2023 sont les Taxi-motos. « Surtout quand les Éléphants gagnent, on est heureux », nous confie l’un d’entre eux qui nous a servi de guide durant un trajet qui s’annonçait compliqué.
Sur leur moto et identifiables par leur tenue orange pour la plupart dans la ville de Bouaké, les Taxi-motos sont un moyen rapide de gagner du temps. Ils se faufilent très rapidement entre plusieurs véhicules, se frayent facilement les chemins et maîtrisent les raccourcis. Ils vous font gagner énormément du temps, surtout lors des embouteillages interminables aux heures de pointe. Par ces temps de CAN, ils facilitent le déplacement à plus d’un, en contournant les différentes barrières mises en place dans le cadre de la CAN. Pour l’avoir emprunté à plusieurs reprises dans le but de nous rendre au Stade de la Paix de Bouaké, nous nous sommes intéressés au quotidien de ces conducteurs qui exercent ce métier par défaut pour la majorité, en cette période d’exception. Ils s’en sortent avec un surplus de revenus nous ont-ils confié au cours de notre enquête.
« On s’en sort bien. Surtout lorsque les Éléphants jouent, on est heureux. Dans l’euphorie de la joie, la majorité de nos clients ne discutent pas les prix », nous confie Ismaël (surnommé Islo par ses pairs) qui s’est rabattu sur ce métier de fortune depuis 3 ans.
Quant à Jacques Brou, l’arrivée des étrangers est un moyen pour se faire plus d’argent. « Il y a beaucoup d’étrangers chez nous. On en profite pour augmenter un peu nos tarifs habituels. Ça n’a rien de méchant. C’est juste pour un temps. 100 FCFA ou 200 FCFA de plus ne va ruiner personne. La CAN, ce n’est pas toutes les années que ça se joue à Bouaké. Tout le monde a augmenté le prix de ses articles. Nous n’allons pas rester en marge de l’événement. », avoue celui qui a comme métier de formation la coiffure.