Dans les boutiques ivoiriennes, il n’y a que la Côte d’Ivoire qui joue la CAN 2023. En dehors des maillots des Éléphants, les tuniques des autres équipes qualifiées pour cette messe du football africain n’existent pratiquement pas.
Depuis samedi dernier, la Côte d’Ivoire vit et bouillonne au rythme de la 34è édition de la CAN. Le moment tant attendu par tout un continent est enfin arrivé avec le lancement officiel de la plus prestigieuse compétition de la CAF. Dans les travées du Stade d’Ebimpé, il y avait 38 000 supporters acquis pratiquement à la cause des Éléphants. Dans les gradins, la couleur dominante est l’orange. Cela ne pouvait en être autrement puisque c’est la Côte d’Ivoire qui joue. Cette image est également le symbole de l’apparence des villes ivoiriennes. Dans les boutiques, on a l’impression que seule la Côte d’Ivoire joue la CAN. Pourtant, il y a 23 autres nations présentes au pays des Eléphants pour la même cause.
Les maillots des autres pays inexistant
Présente en Côte d’Ivoire, l’équipe d’Africa Foot United s’est intéressée à la vente des maillots qui est une véritable source de revenu pour les commerçants et revendeurs. Le prix de ces tuniques a doublé et triplé de prix par endroit. Mais il ne s’agit rien que des maillots du plus grand pays producteur de cacao au monde. Un tour dans les boutiques, et le résultat est hallucinant. Nous avons cherché les maillots des autres pays en vain. Par endroit, on peut trouver la tunique du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée. Cela se comprend aisément, puisque ces trois pays ont des frontières, et une histoire commune avec la Côte d’Ivoire. Ils jouent quasiment à domicile.
Quant aux autres sélections, retrouver leurs maillots dans les boutiques relève des 12 travaux d’Hercule. Interrogé, certains vendeurs s’expliquent. « Ce sont les maillots de la Côte d’Ivoire qui coulent le plus. Nous sommes des commerçants, et nous visons des bénéfices. », a signifié Amadou.
Des propos qui se marient avec ceux de Bintou. « La CAN se déroule chez nous. Il y a plus de supporters ivoiriens que les autres. Qui va payer les autres maillots, une fois la CAN terminée ? », s’interroge-t-elle. Pendant ce temps, les supporters des autres nations se plaignent. N’empêchent! Cela n’a jamais été un frein pour eux. Ils se débrouillent tant bien que mal pour apporter leur soutien à leurs équipes nationales. Avec ou sans maillot, ils donnent de la voix dans les gradins. Certains ayant effectué le déplacement sont venus avec leurs propres tuniques et drapeaux de leur pays.
